Beni-beni-beni-beni-beni...
Je constate avec amertume que ma dernière sortie - épine dans le pied du consentement généralisé - certes Inutile (puisque c'est l'intitulé du fil), n'aura pas tenu longtemps face aux patrouilles de modération.
Quatre strophes de six alexandrins : quel gâchis ! De gustibus et coloribus... Mais vous savez quoi ? Par cette censure, vous m'avez une fois de plus rendu hommage.
Et je crains qu'il faille s'inquiéter, comme Christopher Lasch vingt ans avant nous, dans La Révolte des Élites, de "l'Art perdu de la Controverse". Après deux picots vaguement suggestifs, je me fais taxer à demi-mot d'intégriste par un Kairnon recherchant l'approbation, comme recherche une main salvatrice un baigneur qui aurait perdu pied. Par conséquent, je développe, en étant aussi exhaustif que possible, et non content de ne voir poindre l'ombre d'un argument en retour, on me signale fort sympathiquement d'aller voir ailleurs parce qu'avant tout," on en a rien à fout*e".
Tout va très bien, madame la Marquise. Vous voilà en face du réel, vous avez fait un choix, celui du médiocre et du conformisme.
C'est pas faute de mises en garde, "Le politiquement correct, c'est l'ensemble des politiques qui n'autorisent pas d'opposition politique ; et c'est la définition de la dictature" déclare avec élan le très talentueux jazzman israélien Gilad Atzmon. D'ici peu chacun sera son propre modérateur et s'interdira lui-même de penser, accomplissant par-là le grand dessein de l'Homme moderne : l'abolition des conflits (avec lui-même, son entourage et les institutions).
Pour ma part, mes contributions à ce forum - devenu au fil des ans une espèce de tchat généralisé, à l'image des derniers baragouinages d'analphabètes que le "best of FS's quotes" n'a pas manqués de célébrer - s'arrêtent là ; excepté l'animation de mon fil de club.
Il est temps pour moi, enfin, d'éteindre l'écran et de reprendre une activité normale.